Les sciences de l’environnement et du climat sont logiquement ciblées. Kyla Bennett, scientifique de formation et ancienne cadre de l’Agence pour l’environnement (EPA), est la directrice de Peer, la seule ONG spécialisée dans la protection juridique des fonctionnaires d’agences environnementales, notamment des lanceurs d’alerte. « Au moins 300 employés fédéraux de différentes agences nous ont contactés parce qu’ils ont été illégalement licenciés ou placés en congé administratif », témoigne-t-elle auprès de RFI ce 5 mars, insistant sur « l’énorme confusion » qui règne à tous les étages des agences.
La plupart viennent de l’EPA, de l’Agence d’observation océanique et atmosphérique nationale (NOAA), du Bureau de la gestion du territoire (BLM) et des Parcs nationaux. « Certaines personnes sont virées, réintégrées et virées à nouveau, en l’espace de deux jours. Ils ne savent pas ce qu’ils font parce qu’ils sont totalement incompétents et stupides. » C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’EPA : personne ne semble capable de dire si les coupes de 65% annoncés par Donald Trump le 26 février concerneront le budget ou les effectifs. Dans une lettre envoyée le 4 mars à l’administrateur de l’agence et consultée par RFI, des sénateurs demandent des clarifications, font par de l’impossibilité de l’EPA de mener sa mission si de telles réductions advenaient, et contestent la légalité de la mesure, invoquant l’article I de laConstitution.